Poutine : «Le meldonium n'est pas un produit dopant»

 

Vladimir Poutine a préféré esquivé une question sur sa vie privée.
Vladimir Poutine a préféré esquivé une question sur sa vie privée.
AFP/SPUTNIK/MIKHAIL KLIMENTYEV

    C'est devenu un rituel pour Vladimir Poutine. Le président russe se prêtait ce jeudi à une longue séance télévisée de questions-réponses avec les Russes. Au cours de cet exercice, Poutine a abordé de nombreux sujets, de la crise économique frappant actuellement la Russie aux affaires de dopage en passant par la guerre en Syrie ou sa vie privée. L'occasion pour le président de faire quelques déclarations fracassantes dont il est coutumier.

    Le meldonium «n'est pas un produit dopant».

    Prohibé par l'Agence mondiale antidopage depuis le 1er janvier,

    40 athlètes russes ont été contrôlés positifs à ce produit en l'espace de trois mois et demi,

    . Une situation qui irrite Vladimir Poutine, pour qui le meldonium «n'a jamais été un produit dopant». «Il n'influence pas les performances» des athlètes, a-t-il estimé. Pour lui, le meldonium «maintient simplement les muscles cardiaques en bon état quand ils sont soumis à des efforts soutenus».

    Poutine et la «noyade» de Porochenko et Erdogan.

    Vladimir Poutine

    avec ses homologues ukrainien et turc, Petro Porochenko et Recep Tayip Erdogan. Une enfant de 12 ans, Varvara, a donc demandé lequel des deux chefs d'Etat Poutine sauverait s'ils étaient en train de se noyer. La question a semblé surprendre le président russe. «Si quelqu’un a décidé de se noyer il est impossible de le sauver»,a répondu Poutine, «mais nous sommes prêts à tendre la main à chacun nos partenaires mais s’il le souhaite.»

    Il y a deux ans, une petite fille de 6 ans avait posé une questions similaire concernant Barack Obama. Elle avait demandé à Vladimir Poutine si le président américain le sauverait s'il se noyait. «Je ne peux pas dire que nous ayons de bonnes relations personnelles, le président des Etats-Unis et moi, avait répondu le président russe. Mais je pense que c’est un homme honnête et assez courageux. Bien sûr, il le ferait.»

    en affirmant qu'il« sauverait bien évidemment M. Poutine s'il était en train de se noyer»

    Pas de nouvelle «Première Dame» en vue.

    Le président russe n'a pas pu échapper à une question sur sa vie privée, alors que son ex-femme Lyudmila vient de se remarier. Quand présentera-t-il une nouvelle «Première Dame» aux Russes ? Poutine a préféré esquiver la question. «Je ne sais pas si je devrais évoquer ce sujet en public. Cela ne va-t-il pas affecter le taux de change ou le prix du pétrole ?», s'est-il amusé. «Je suis habitué au fait que ce sujet suscite beaucoup d'intérêt. Peut-être qu'un jour je satisferai votre curiosité.»

    Panama Papers : Poutine dénonce des «provocations» américaines.

    n'a pas laissé insensible Vladimir Poutine, alors que plusieurs de ses proches ont dissimulé jusqu'à deux milliards d'euros selon le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ). «Aussi étrange que cela puisse paraître, ces informations sont fiables. Mais on a l'impression qu'elles viennent non pas de journalistes mais plutôt de juristes», a déclaré le président russe. «Concrètement, elles n'accusent personne de rien.»

    «Qui se livre à ces provocations ? nous savons qu'il s'agit là d'employés d'organisations officielles américaines», a affirmé Vladimir Poutine. Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, à l'origine du scandale, «appartient à une holding de médias, qui appartient à l'établissement financier américain Goldman Sachs», a-t-il avancé, ajoutant qu'il fallait s'attendre à la multiplication de telles attaques à l'approche des élections législatives russes, en septembre.

    Le retrait russe en Syrie.

    Il y a tout juste un mois, Vladimir Poutine annonçait

    . N'est-ce pas prendre le risque de voir Daech reprendre sa marche en avant ? «Notre espoir, c'est que la paix soit obtenue par un processus politique et non par une intervention militaire, a-t-il expliqué, tout en reconnaissant qu'il fallait «continuer de surveiller» de près la situation. «Tout le monde doit s'asseoir à la table des négociations, adopter une nouvelle constitution et organiser des élections», a-t-il ajouté.

    Poutine «optimiste» pour l'économie russe.

    Alors que la Russie est confrontée à la plus longue récession depuis son arrivée au pouvoir en 2000, Vladimir Poutine a assuré voir des sources d'«optimisme» pour l'économie russe qui devrait selon lui revenir à la croissance l'année prochaine. Selon lui, «la situation ne s'est pas encore rétablie mais la tendance est positive». Il a reconnu que le gouvernement prévoyait une «petite baisse» de 0,3% du produit intérieur brut en 2016, contre une chute de 3,7% en 2015, puis une croissance de 1,4% en 2017. Dans ses prévisions publiées mardi, le Fonds monétaire international s'est montré bien plus pessimiste, tablant sur une baisse de 1,8% du PIB cette année et une croissance de 0,8% en 2017.